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Isolée à l'extrême nord du pays, Axoum est le berceau d'une des plus importantes civilisations de l'histoire éthiopienne. Fondée il y a plus de 3000 ans durant le règne de la reine de Saba, le rayonnement de la capitale du royaume axoumite s'étendait du Yémen au Soudan et assurer le monopole du commerce sur la mer rouge et développa des relations commerciales avec l'Egypte, les empires du pourtour méditerranéen, mais également jusqu'en Inde. D'ailleurs le nom d'Axoum apparaît alors dans de nombreux écrits comme dans "La Géographie" du Grec Ptolémée. Aujourd'hui, inscrire au patrimoine mondial de l'UNESCO, Axoum regorge de sites historiques : obélisques imposants, palais en ruines, tablettes gravées et autres objets anciens datant de des jours où elle rivalisée avec les plus grands empires de l'époque.
Non loin de là, se trouve le plus ancien édifice d'Éthiopie : le temple de Yeha. Daté du 5ème siècle avant J.C, le bâtiment pourrait être, selon certains experts, encore plus ancien. Édifié dans ce qui aurait été la capitale de la période pré-axoumite par des populations d'origines sud-arabique, le temple aurait été dédié au dieu sabéen Almaka. Outre les ruines du temple, l'enceinte abrite une église du 6ème siècle dédiée à Abba Aftsé (l'un des 9 saints syriens). L'église est un merveilleux trésor de manuscrits anciens et de peintures. l'extérieur est orné de deux bas-reliefs à tête d'ibex, provenant de l'ancien temple, animal sacré pour les sabéen.
Situé à la pointe sud du Lac Tana, à proximité de sa confluence avec le Nil Bleu, Bahar Dar avec ses larges avenues sillonées de palmiers, ses nombreux cyclistes, sa vie nocturne animée et ses nombreux bateaux sillonnant les eaux du lac fait penser à une cité balnéaire. Mêlant cadre naturel et patrimoine historique, Bahar Dar constitue une halte toute désignée et offre la possibilité de nombreuses excursions.
De la ville portuaire, il est facile de se rendre sur l'une des 37 îles du Lac Tana, où les moines se sont retirés loin du monde depuis plus de sept siècles, accueillant une vingtaine d'églises et de monastères. Véritable mer intérieure, le Lac Tana est la plus vaste étendue d'eau d'Ethiopie couvrant 3200 km² et bordée d'une végétation tropicale luxuriante. La source du Nil Bleu : Tana, était connue des anciens Egyptiens comme "Coloe", tandis que les anciens Grecs la surnommée comme le "cuivre teinté de l'Ethiopie". Depuis juin 2015, le lac Tana est devenu une réserve de biosphère.
Non loin de Bahar Dar et du Lac Tana se trouve les chutes du Nil Bleu. Décrites comme un magnifique spectacle qui ne serait être effacé de sa mémoire par l'explorateur écossais James Bruce au 8ème siècle, les chutes du Nil Bleu ont longtemps été considérées comme étant parmi les plus belles du continent, voire du monde. Appelées Tis Isat "l'eau qui fume", les chutes sont depuis quelques années moins impressionnantes à cause de l'alimentation d'un barrage en amont. Cependant lors de la saison des pluies, les chutes du Nil reprennent de leur superbe. Néanmoins, Depuis le village de Tis Abay et en passant par le pont portugais datant du 17e siècle, une belle balade peut-être organisée le long d'un sentier avec une série de points de vue assez impressionnant. Les amateurs d'oiseaux ne seront également pas déçu au vue de la population impressionnante qu'abritent les forêts avoisinantes.
Surnommé le Camelot de l'Afrique, la ville de Gondar - capitale de l'Ethiopie de 1636 jusqu'au milieu du 19ème siècle - possèdent de nombreuses richesses architecturales rappelant l'architecture moyenâgeuse européenne. La pièce maîtresse de la ville est la cité royale de Fasil Ghebbi, composé d'une demi-douzaine de châteaux construits par l'empereur Fasil dans les années 1630, est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. À proximité se trouvent également d'autres sites majeurs comme par exemple l'église de Debre Berhan Selassie, avec la richesse de son décor pictural qui en fait l'une des église les plus célèbre d'Éthiopie.
À 2 heures de route de Gondar se trouve un autre site également inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO : le Parc national du Siemen. D'une superficie de 412 km2, le parc du Simien constitue un formidable terrain d'excursion pour les amateurs de trekking et de nature abondante. Souvent mentionné comme l'un des paysages les plus spectaculaires du monde, avec ses montagnes escarpées, ses vallées profondes et ses précipices atteignant 1500 m, le Simien a été façonné par l'érosion pendant des millions d'années. En plus de ses magnifiques paysages et ses splendides opportunités de randonnées, les montagnes du Simien forment également l'un des plus important réservoir de la biodiversité éthiopienne. Peuplée par une grande variété de faune et de flore endémiques tel que l'ibex Walia, le babouin Gelada et le loup d'Ethiope ou encore Lobelia géant ou la Rosa abyssinica.
C'est aussi dans cette région que se trouve les derniers (quelques milliers) Falasha ou Beta Israël (juifs d'Éthiopie). Considérés comme les descendants des Juifs qui escortèrent Ménélik à son retour de Jerusalem, leur origine reste controversée et mouvementée. La plupart quittèrent l'éthiopie dans les années 80 lors des 2 grandes vagues d'émigration vers Israël (opérations Moïse et Salomon).
Adossé aux contreforts du mont Abouna Yousef, Lalibela aussi appellée la "Nouvelle Jerusalem", se compose d'un ensemble de onze églises monumentales, d'une grande diversité architecturale et entièrement creusées dans la roche. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et surnommée parfois comme la "huitième merveilles du monde", Lalibela fût érigée entre le 12ème et le 13ème siècle par le roi Lalibela, souverain de la dynastie des Zagoué, et fût pendant longtemps la capitale de la florissante dynastie médiévale. Ce sanctuaire dont les églises en pierre sont toujours en service depuis leur excavation il y a près de neuf siècles, témoignent qu'il est avant tout un lieu de pèlerinage vivant. La légende raconte que les églises ont été creusées en 24 ans seulement avec l'assistance des anges qui venaient travailler la nuit. La fondation de ces églises aurait été liée à l'impossibilité pour les pèlerins éthiopiens de se rendre à Jérusalem du fait de la prise de la ville par Saladin en 1187. Lalibela aurait ainsi incarné une seconde Jérusalem. Les églises sont divisées en deux groupes, celles situées au sud et celles situées au nord. Mais la richesse de Lalibela ne réside pas uniquement dans ces groupes d'églises majestueux s'élevant au milieu du village mais aussi dans une multitude de sanctuaires répartis dans les montagnes environnantes. Ces églises monolithes ou simplement bâties dans des grottes sont parfois de véritables bijoux qui témoignent d'une continuité architecturale, certaines étant antérieures, de plusieurs siècles, à celles de Lalibela.
De nombreux voyageurs ne prennent que peu de temps pour visiter les églises rupestres du Tigré. Bien moins connu que leurs homologues de Lalibela, les églises tigréennes sont pourtant, pour la plupart, antérieures à celle de la "Jerusalem noir". Certaines remontraient au 4ème siècle de notre ère. Les églises du Tigré se concentrent dans un périmètre restreint entre Tembien et Atsibi et les plus extraordinaires se trouvent dans le Hausien et le Gueralta. Souvent isolées dans des sites naturels majestueux mais difficile d'accès, il est fréquent de se retrouver seul dans des sites où le temps semble s'être arrêté et où le visiteur est confronté à des scènes qui semblent tout droit sorties des temps bibliques.
Les massifs imposant que sont le Gueralta et le Hausien abritent plus du quart des églises rupestres du Tigré, dont les plus époustouflantes. c'est au cœur de ces falaises abruptes, comparables au grand canyon américain, que se cachent les fleurons de l'art rupestre éthiopien dont la découverte se gagne parfois au prix de durs efforts. C'est l'endroit parfait pour combiner visite culturelle et parcours de trekking magnifiques.
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